13 Jun

Evolution 3

Publié par Déborah B - Catégories : #Evolution

Après le reportage "En quête de sens", des associations proposant des solutions alternatives à celles des lobbies des supermarchés... Voici cette fois et sur un air beaucoup plus léger mais toujours dans le même état d'esprit, un film fantasque et fantastique... "Captain fantastic".

"Captain fantastic" est sorti en 2016 et a été réalisé par Matt Ross (qui est aussi acteur et signe ici son premier film grand public).

Le réalisateur lance avec ce film indépendant le débat et cultive l’ambiguïté. Ce road movie moderne propose à mon sens un divertissement de qualité certes, mais aussi une opinion différente quant aux modes de vie d'un monde occidental de plus en plus malade, en nous amenant tout simplement à réfléchir sur notre façon de consommer, d'éduquer, d'aimer et de vivre, mais nous rappelle aussi de ne pas tomber dans certains extrêmes ...

Captain Fantastic a été primé plusieurs fois dont au Festival de Cannes pour et à juste titre "un certain regard" et au Festival du cinéma américain de Deauville où il a gagné le prix du public.

Pour vous donner envie de le voir et que vous puissiez vous faire une idée sur les débats occasionnés par ce 2è long métrage, voici quelques critiques de la presse :

Le 20 Minutes dit « Loin de se révéler un film militant, Captain Fantastic est surtout une fable familiale. (...) Ce thème rend son film aussi passionnant qu’universel. ».

Les Inrockuptibles eux pensent « Il y a bien quelque chose du paradis baba dans Captain Fantastic [...] Mais il y a aussi quelque chose de l’enfer martial, et le film n’en a qu’à moitié conscience. “Nos enfants seront des philosophes rois” : l’idéal poursuivi par Ben a une finalité quasi mystique, mais sa mise en œuvre relève de l’eugénisme fanatique. Aucun écart n’est toléré dans le programme de développement personnel inflexible auquel le papa-gourou astreint sa progéniture. [...] Incapable de trouver un point de négociation entre les deux systèmes de valeurs qu’il met en compétition, Matt Ross alterne indéniables éclairs de lucidité [...] et franches grossièretés scénaristiques. Malgré une capacité certaine à charmer, l’auteur est bien en peine de trouver la clé de son propre film »

Paris Match « Il ne faut surtout pas juger trop durement ce qui reste une fable poétique toujours plaisante à suivre, rythmée par la musique divine d’Alex Somers. Et comprendre à quel point ce qui se dit dans le film est une transgression aux États-Unis... »

Ce que le réalisateur, nous l'aurons bien compris, a voulu faire passer comme son point de vue ou comme une fable philosophique, est quoiqu'on en pense bien réalisé, car il est agrémenté de merveilleux décors naturels et de très belles musiques (comme l'excellente reprise "Sweet child O' mine" de Guns N' Roses ! Sans parler des compositions originales d'Alex Somers et du groupe Islandais Sigur Ros, ben ouais ça nous change !!). Outre l'incroyable Viggo Mortensen qui nous montre une fois de plus qu'il est capable de tout jouer (et pour notre plus grand plaisir, qu'il n'est pas du tout pudique...), ce film a eu la chance de réunir un casting jeune et hors pair ! Avec des visages neufs tels que George Mackay, Samantha Isler, Annalise Basso, Nicholas Hamilton, Shree Crooks & Charlie Shotwell.

Merci à tout ce beau monde pour cet agréable moment (et j'espère que la magie du cinéma opérera en ouvrant au passage quelques esprits...). Et merci d'avoir prouver que le cinéma américain a autre chose à nous offrir que des films de supers héros et des films catastrophes !!

Joie & Soleil ! Merci Viggo et à la troupe de jeunes artistes pour cette belle reprise.

La méditation collective, un des aspects de son éducation qui devrait être mis en place dans nos écoles par exemple...